Le guide, qui a été présenté au cours d’un atelier sur le thème de «la couverture médiatique des élections», se veut un instrument pour aider tous les professionnels des médias à aborder cette première campagne électorale libre et démocratique dans la transparence et la liberté.
Respect des principes de la déontologie
Selon ce document, chaque organe de presse doit mettre en place un plan de couverture de la campagne à partir des moyens techniques et humains qu’il dispose et en tenant compte de sa zone de diffusion.
Chaque média devra définir les grandes lignes de conduite à suivre scrupuleusement par ces journalistes en vue de garantir les principes d’impartialité et d’égalité de traitement entre les formations en lice et leurs candidats.
Le guide définit le rôle du journaliste, lors des différentes étapes du déroulement des élections de la Constituante, le mode de traitement avec les différentes parties politiques ainsi que les démarches à adopter au cours de la couverture des événements.
A cette occasion, le président de la Commission nationale pour la réforme de l’information et de la communication, Kamel Labidi a mis l’accent sur la nécessité pour les journalistes de faire preuve de pondération, d’impartialité et de loyauté et de respecter les principes communs et la déontologie professionnelle. Il a, également, appelé les journalistes à ne ménager aucun effort pour garantir une couverture exhaustive, à aider les citoyens à comprendre le paysage politique en Tunisie et à faire la lumière sur les différents programmes électoraux sans parti-pris.
Pour leur part, les représentants de l’organisation Journalistes sans frontières et de l’Organisation internationale de la Francophonie ont fait part de leur engagement à apporter leur soutien aux journalistes tunisiens et à organiser des sessions de formation afin de les aider à s’acquitter, pleinement, de leur mission, au cours de cette période, conformément aux priorités de chaque établissement de presse et à ses besoins en formation.
Un grave handicap : l’absence de conseils de rédaction
Au cours du débat, les journalistes ont évoqué un ensemble de questions dont les plus importants sont les besoins en formation, l’encadrement et l’élection de conseils de rédaction pour déterminer la ligne directrice de chaque établissement de presse, ainsi que la définition du rôle de l’Instance au cours des élections.
Un problème important a été identifié: l’absence, à de rares exceptions, de Conseils de rédaction dans la plupart des institutions de presse tunisiennes, qu’il s’agisse de presse écrite, électronique, radiophonique ou télévisuelle. La gestion de la rédaction continue d’être assurée de manière directoriale par les premiers responsables (directeurs, rédacteurs en chef…) et les journalistes n’ont pas souvent voix au chapitre. La résistance des premiers responsables des médias tunisiens à la mise en place de conseils de rédaction est une grave entorse aux règles élémentaires de l’exercice du métier. Et constitue un véritable handicap pour le travail des journalistes dans la prochaine période, et notamment durant les élections.
I. B. (avec Tap).