L’organisation précise dans un communiqué que la nouvelle démocratie «ne pourra pas voir le jour sans médias réellement indépendants» et que le paysage médiatique tunisien n’a pas été renouvelé.
«Nous savons qu’une transition de cette envergure ne se fait pas du jour au lendemain. Mais l’absence de liberté de la presse était l’une des principales caractéristiques de l’ancien régime, et il est urgent de rompre totalement avec ce triste héritage», a ajouté Rsf.
Selon l’organisation de défense de la liberté d’expression, les nouvelles autorités n’ont accordé aucune licence dans le domaine de l’audiovisuel, qu’il s’agisse de médias clandestins qui existaient déjà du temps du régime de Ben Ali, tels que Radio Kalima ou Radio 6, ou de médias qui ont déposé leur dossier au lendemain du 14 janvier, date du départ du dictateur.
Le directeur de Radio Kalima, Omar Mestiri, a entamé le 21 juin une grève de la faim pour protester contre le fait que cette webradio n’a toujours pas reçu de licence d’émettre.
Du côté de l’Instance nationale pour la réforme de l’information et de la communication (Inric), on affirme que le processus d’étude et d’évaluation des 74 demandes de radios reçues est arrivé à son terme et qu’une conférence de presse sera donnée demain, à son siège à Tunis, pour annoncer la liste des radios qui seront autorisées par le gouvernement provisoire.
«Si un retard a été enregistré dans l’évaluation des dossiers, cela est dû aux candidats, dont beaucoup ont mis du temps à compléter leur dossier. Les promoteurs de Radio Kalima n’ont présenté le leur que le 24 mai», explique-t-on du côté de l’Inric.
Imed Bahri