Si l’on se fie à l’agence officielle Tap, le meeting du parti Afek Tounes, samedi, à Mahdia, s’est déroulé sans anicroches. Circulez, il n’y a rien à voir. La Tap, en tout cas, n’a rien vu. Très rassurant quant à la suite…
La dépêche de l’agence officielle Tap consacrée au meeting du parti Afek Tounes, samedi, à Mahdia, est une belle illustration de la désinformation qui caractérise encore certains médias publics. C’est aussi une preuve, s’il en est encore besoin, que le secteur de l’information ne change pas. Il ne change pas parce que les mêmes personnes, qui ont fait les beaux jours de la dictature, et qui ont commis les pires crimes de la désinformation, sont toujours en place, six mois après la chute de l’ancien régime. Le gouvernement provisoire ne semble pas pressé de les changer. Pourquoi? A-t-il encore besoin de leur savoir-faire dans ce domaine? A quelques mois d’un scrutin déterminant pour l’avenir du pays, cet entêtement à vouloir garder les sbires de l’ancien régime est vraiment inquiétant…
Nous reproduisons ici la dépêche en question, intitulée «‘‘Afek Tounes’’ à Mahdia: une ascension sociale pour une classe moyenne majoritaire», avant qu’elle ne soit enlevée de la plate-forme du site. Pour l’histoire. Et comme une illustration de ce qu’il ne faut pas faire, à enseigner aux écoles de presse… Ceux qui veulent savoir ce qui s’est vraiment passé à Mahdia peuvent lire l’article que Kapitalis a consacré à ce sujet.
La pépite de la Tap
«Le parti ‘‘Afek Tounes’’ a organisé samedi une manifestation culturelle à Mahdia pour présenter les objectifs du parti et ses programmes d’avenir dans les domaines politique, culturel, social et économique.
«L’accent a été mis à cette occasion sur l’approche du parti visant à renforcer le rôle de l’Etat à travers notamment le renforcement de l’infrastructure et l’assainissement de la situation foncière des terres domaniales qui entrave le processus de développement régional.
«L’intérêt s’est porté également sur la nécessité de réviser la politique sociale, éducative et formative dans le pays afin de faciliter l’insertion des diplômés du supérieur et des stagiaires dans le circuit économique. Il s’agit aussi d’accorder une attention particulière aux mécanismes d’ascension sociale pour que la classe moyenne demeure majoritaire.
«Les participants à la rencontre ont appelé à la nécessité de garantir la complémentarité entre les pouvoirs et l’indépendance de la décision dans l’intérêt supérieur du pays et de manière à rompre avec la concentration du pouvoir.»
Imed Bahri
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