Selon Sana Ben Achour, ex-présidente de l’Atfd, qui parlait lors d’une conférence de presse, lundi à Tunis, il s’agit d’une observation continue ou à intervalles rapprochés de la couverture médiatique du processus électoral en Tunisie en période de transition démocratique. L’opération englobe la presse écrite et électronique ainsi que les radios et les télévisions publiques et privées.
La presse partisane n’est cependant pas concernée par le monitoring, alors que les réseaux sociaux feront uniquement l’objet d’une analyse qualitative.
Le monitoring vise à mesurer l’impartialité des médias et, au-delà, défendre la déontologie de la profession et l’exercice, par l'électeur, de son libre choix, a expliqué Mme Ben Achour.
L’observation des médias, qui s’étalera sur une période de six mois, comprend trois phases: préélectorale, électorale et post électorale.
Les résultats et les recommandations du monitoring seront publiés dans des rapports périodiques et présentés lors de rencontres avec la presse, a indiqué Mme Ben Achour.
Deux expériences similaires avaient été menées en Tunisie lors des élections présidentielles et législatives de 2004 et de 2009.
Cette opération est l’initiative de la coalition d’Ong qui regroupe, outre l’Atfd, l’Association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement (Afturd), la Ligue tunisienne des droits de l’homme (Ltdh), le Conseil national des libertés en Tunisie (Cnlt), le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) et l’Observatoire pour la liberté de presse, d'expression et de création (Olpec).
Plusieurs organisations internationales comme l’agence danoise International Media Support (Ims), l’Institut italien Observatore di Pavia et le Groupe de travail arabe pour l’observation des médias, associés à l’opération, étaient présents à la conférence de presse.