Au cours de la réunion, jeudi, de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, Samir Ettaieb, représentant du Mouvement Ettajdid, a considéré qu’«Abdelfattah Mourou n’est pas un religieux mais plutôt un homme politique qui appartient à un courant à tendance religieuse», ajoutant que «l’animation d’un programme télévisé [par une personnalité affiliée à Ennahdha, Ndlr] est une atteinte au pluralisme et au processus démocratique et s’inscrit dans le cadre de la propagande électorale». «Une lettre sera envoyée, à cet effet, par les membres de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution au président de l’Instance nationale pour la réforme de l’information et de la communication (Inric)», a-t-il précisé.
Me Mourou, avocat de son état, est un membre fondateur du Mouvements de tendance islamique (Mti), en 1981, qui changera de dénomination, en 1988, pour devenir Ennahdha. Même s’il affirme ne plus appartenir à ce parti, il continue de participer à ses activités, d’animer ses meetings sous ses drapeaux et, même, de le défendre dans les médias.
L’ambiguïté de la position de Me Mourou quant à ses relations avec Ennahdha participe, selon ses adversaires, de la tradition de double langage qu’affectionne le parti Ennahdha.
I. B.