Le projet de décret-loi relatif à la création d’une Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) n’a finalement pas été adopté, jeudi, par la Haute instance, faute de quorum.


Ce projet relatif à la liberté et à la régulation de la communication audiovisuelle a été débattu mercredi et jeudi par les membres de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution (Hiror), en présence de Kamel Labidi, président de l’Instance nationale pour la réforme de l’information et de la communication (Inric)

Abdelmajid Charfi, universitaire et écrivain, a appelé à revoir les autorisations octroyées aux radios privées créées sous l’ancien régime, dans la mesure où elles ont été accordées sur des bases purement népotiques.

La présidente du Syndicat national des journalistes tunisiens Nejiba Hamrouni a affirmé que ce projet de décret-loi a fait l’objet d’un débat profond de professionnels qui y ont exprimé leurs attentes pour une information libre, crédible et pluraliste.

Mais le projet de décret-loi n’a pu être adopté, jeudi, faute de quorum. La salle du Bardo était, il est vrai, clairsemée. Ce qui n’est pas un signe de sérieux de la part des membres du Hiror, davantage présents sur les plateaux des télévisions que pendant les séances plénières. Ceci explique-t-il cela?

Ces membres cherchent-ils à éviter la promulgation de ce décret-loi qui déplaît tant, c’est un euphémisme, aux patrons des chaînes de télévision et de radio existantes, car il «menace» de réguler un secteur anarchique et d’exiger un minimum de transparence et de respect des règles déontologiques ? On peut le craindre.

Les membres du Hiror doivent des explications aux Tunisiens qu’ils se targuent tous de représenter…

 

Imed Bahri