Ils ont joué un rôle important dans la révolution tunisienne, et ils s’apprêtent à en remettre une couche lors de la prochaine campagne pour l’élection de la constituante.

Par Mourad Teyeb


La Mission d’observation électorale (Moe) de l’Union européenne a rencontré, jeudi, dans son QG à l’hôtel Sheraton Tunis, des jeunes activistes de la blogosphère tunisienne pour échanger sur la composition, le mandat et la méthodologie des observateurs.

Les cyber-activistes se font choyer

L’initiative reflète l’intérêt immense accordé par la communauté internationale au rôle joué par les bloggeurs et les bloggeuses tunisiens dans le déclenchement et l’aboutissement de la révolution dans notre pays. Elle dénote aussi l’importance du cyberespace dans la procédure de transition et la démocratisation de la Tunisie.

Une douzaine d’activistes ont découvert ce rôle sensible et caché que jouent les observateurs étrangers dans des élections. Ceux qui ont répondu à l’invitation de la Moe ont eu droit à un débat court mais très enrichissant et à des contributions intéressantes de la part de Michael Gahler, chef de la Moe UE Tunisie 2011, Maria Espinosa, chef adjointe et Alain Chabod, l’attaché de presse.

Les cyber-activistes, qui ont assisté à la table ronde, dont la plupart exercent leur talent sur Facebook et Twitter, sont Fatma Riahi (alias Fatma Arabicca), présidente de l’Association des bloggeurs tunisiens, Sofiene Bel Haj (alias Hamadi Kaloutcha), Nesrine Triki, Aïcha Gharbi, Tarek Cheriti, Sofiene Souihli, Nidhal Chemengui, Mohamed Ali Bessayhia, Wael Souihli, Welid Neffati (Thd.tn, Malissonline.com et Tunitech.net) et Mohamed Ali Chamtouri (Tiwinoo.com).

Un besoin d’information…

Ces jeunes activistes du web ont soulevé des questions et des sujets portant notamment sur les rapports observateurs/partis et observateurs/électeurs, le nombre élevé des observateurs, la supervision dans les bureaux de vote à l’étranger, la décision du Canada d’interdire le vote aux Tunisiens, les 7 bloggeurs candidats aux élections, les problèmes et les difficultés que peuvent rencontrer les observateurs dans leur mission, la gestion des tricheries et des plaintes que peuvent formuler des citoyens ou des partis ou des candidats, etc.

Quelques participants ont diffusé les débats directement sur leurs sites et blogs. On peut s’attendre à ce qu’ils contribuent activement dans l’animation des débats durant la campagne et, peut-être aussi, éclairer par leurs éclairages les choix des électeurs, dont on sait qu’ils restent hésitants et expriment un grand besoin d’information.


Le plan de déploiement des Olt.