Les directeurs généraux qui se sont relayés à la tête de l’Agence tunisienne de communication extérieure (Atce) devront répondre prochainement à la convocation des juges d’instruction.


Saisi par la Commission nationale d’investigation sur les affaires de corruption et de malversation, le parquet a ouvert une enquête à propos des abus de biens sociaux et de mauvaise gestion des fonds alloués à l’Atce.

La justice a pris la décision de n’épargner personne. Tous ceux qui ont pillé le pays d’une manière ou d’une autre seront traduits devant les juges pour s’expliquer sur, notamment, les reçus non règlementaires ayant porté la mention «pour des raisons politiques et sécuritaires».

C’est ce qu’a affirmé Kadhem Zine El Abidine, porte-parole du ministère de la Justice, lors de la rencontre avec les médias, vendredi à la Kasbah. Selon lui, le dossier de l’Atce a été ouvert le 26 septembre et l’accusation est orientée contre notamment les journalistes d’ici et d’ailleurs. Tous ceux qui ont touché de l’argent pour leurs services de cette autre «boîte noire» de Ben Ali ou organisé des manifestations aux frais de l’Atce, c’est-à-dire l’argent des contribuables, passeront par les tribunaux.

Des accusés dans l’affaire Atce ont reçu déjà une notification leur interdisant de voyager. L’enquête portera notamment sur la gestion de la publicité en faveur de quelques titres. Plusieurs directeurs seront interrogés sur ce sujet.

D’un autre côté, le représentant du ministère de la Justice a mentionné l’ouverture d’une autre enquête accusant le directeur du bureau de l’Atce à Washington d’abus de biens sociaux. Ce même directeur aurait perçu un salaire via un virement bancaire après la fermeture de ce bureau. Sur le sujet, l’enquête est en cours...