L’Etat tunisien n’est pour rien dans l’arrêt de la diffusion des programmes d’Attounissia TV, depuis le 8 octobre. Cette décision émanerait plutôt de la société jordanienne propriétaire de cette chaîne.


C’est, en tout cas, ce qu’a affirmé, lundi, le chargé du contentieux de l’Etat, ajoutant, à l’appui de son affirmation, que la transmission des programmes de la chaîne privée ne se fait pas à partir de la Tunisie, comme c’est le cas pour les autres chaînes tunisiennes publiques et privées.

Le chargé du contentieux de l’Etat, qui parlait à l’agence Tap, a ajouté : «Contrairement aux allégations du producteur Sami Fehri dans les médias nationaux, il n’existe aucun jugement judiciaire de fermeture de la société Cactus».

Le responsable a précisé que le ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, en sa qualité de majoritaire dans cette société dont il détient 51%, a obtenu du juge auprès du tribunal de première instance de Tunis, chargé du contrôle de l’administration judiciaire de ladite société, d’interdire à Cactus la production de programmes politiques susceptibles d’enfreindre le décret-loi portant organisation des élections de l’Assemblée nationale constituante, et ce jusqu’au 22 octobre courant.

La chaîne Attounissia, a-t-il ajouté, a enfreint cette réglementation en diffusant à plusieurs reprises des débats avec des candidats à la constituante, d’où la décision ordonnant à cette chaîne d’arrêter le tournage de tout programme politique impliquant des candidats aux élections, sans interdire la production d’autres programmes n’ayant pas trait à la politique.

La même source fait remarquer que cette décision ne stipule pas la fermeture de la société, et ce, conformément au souci de l’Etat de préserver les postes de 70 salariés ayant un emploi fixe et de plusieurs autres contractuels.

I. B. (Tap).