Y a-t-il un lien entre cette décision, annoncée mardi par Moez Sinaoui, porte-parole du Premier ministère, et l’«affaire Nessma TV» ? Peut-être…


Quoiqu’il en soit, il y a aujourd’hui, un vide juridique de plus en plus insupportable dans le secteur des médias. Pas même un cahier des charges liant les médias audio-visuels ou un code de la presse protégeant la liberté d’expression. Cette situation peut-elle encore durer ? Question d’autant plus légitime que les médias, surtout audiovisuels, sont en train de multiplier les dépassements, avec la complicité active de certains partis et certaines parties politiques. Ce qui n’augure rien de bon pour la suite de la transition tunisienne.

Que compte faire le gouvernement pour remédier à ce vide et garantir qu’il n’y ait plus de dépassements, surtout en cette période difficile ? Sachant que la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution (Hiror) a adopté deux textes de lois, notamment un nouveau Code de la presse et une loi portant création d’une Haute autorité pour la communication audio-visuelle (Haica), qui tardent à être promulgués par le gouvernement de transition...

En réponse à cette question posée par Kapitalis lors de la rencontre avec la presse, mardi à la Kasbah, Moez Sinaoui, porte-parole du Premier ministère, a reconnu l’existence d’un vide juridique dans le secteur des médias, que cela pourrait être à l’origine de débordements et qu’il faut agir dans l’urgence pour remédier à cette situation. «La prochaine rencontre avec les médias, qui aura lieu vendredi, sera consacrée au nouveau Code de la presse. Il faut remettre les choses à leur place tout en préservant la liberté de la presse», a-t-il déclaré.

Par ailleurs, M. Sinaoui a condamné, au nom de son gouvernement, tout acte de violence quelle qu’en soit le motif. Selon lui, le gouvernement n’a pas à intervenir dans la ligne éditoriale d’un journal ou d’une chaîne de radio ou de télévision. «Nous respectons la liberté d’expression. Mais un code s’impose, vous avez parfaitement raison», a-t-il ajouté.

Z. A.