Un 7-Novembre sans Ben Ali ? Ça a dû manquer aux «benalistes» qui ont applaudi, 23 ans durant, les réalisations du leader maximo. Pour rafraîchir certaines mémoires oublieuses, des vidéos circulent sur les réseaux sociaux.


Belle trouvaille ! Le jour du 7 Novembre – une date honnie par la majorité des Tunisiennes et Tunisiens qui ont fait la révolution pour déboulonner l’ancien dictateur –, les internautes se sont beaucoup amusés... Ils ont fouiné dans les archives et ont rediffusé un cocktail de séquences vidéo de certains anciens zélateurs de l’époux de Leïla et du beau-frère de Belhassen Trabelsi.

Des images qui datent du 7 novembre 2010, c’était comme hier... Ces images ennuyeuses d’opportunisme, de bêtise et de mauvais goût sont devenues, un an après, drôlement désuètes, parfois ridicules, mais toujours succulentes en ce qu’elles font tomber bien des masques.

Il y a, par exemple, cette vidéo qui invite les Tunisiens à découvrir sur Hannibal TV, la vie au quotidien de l’ancien couple présidentiel Zine et Leïla.

Ou encore dans l’émission sportive ‘‘Belmakchouf’’, sur la même chaîne, ces chers chroniqueurs sportifs chantant les louanges du «raïs». Sans oublier le long message, adressé à l’ancien président, au nom de son père, par Habib Nasra, louant les réalisations phares de la Tunisie du Changement.

Des vidéos rediffusent des extraits des discours mémorables de Ben Ali et ceux de sa dulcinée Leïla la Tripolitaine, bombardée symbole de la modernité de la femme arabe.

D’autres présentent ces chers «applaudisseurs» de service, chauffeurs de salles devenus ministres et conseillers spéciaux, si prompts à s’abaisser, ou ces hommes de culture, incultes et intéressés, occupés à faire reluire les chaussures de leur maître du moment. Au suivant !

Nessma TV, on n’allait pas la rater celle-là, avait réalisé, l’an dernier, une sorte de clip haut en couleur qui évoque les réalisations de la Tunisie, de Bizerte à Tataouine, sous la conduite éclairée de Ben Ali.

La chaîne affirmera exactement le contraire, quelques semaines plus tard, après la fuite du déchu, par la voix d’anciens zélateurs miraculeusement convertis en révolutionnaires de la 25e heure.

I. B.