Journalistes de diverses entreprises de presse, étudiants et enseignants de l’Institut de presse et des sciences de l’information (Ipsi), ont participé, jeudi, à un mouvement de protestation devant le siège de Dar Al Anwar.


Ce mouvement a été déclenché suite à la grève de faim observée la semaine dernière par Wafa Boujmil et Salah Jaâfar, renvoyés abusivement par la direction de Dar Anwar. Pour réintégrer les deux jeunes, le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), le Syndicat général de la culture et de l’information (Sgci) et le syndicat de base de Dar Al Anwar ont tenté à plusieurs reprises de négocier ave Mme Saïda El Amri, Pdg de cette institution. En vain !

Ce bras de fer a été la cause d’un mouvement de protestation, jeudi 4 novembre. Le sit-in a été interrompu à cause de l’état de santé de Wafa Boujmil (diabétique) ainsi que de la fête de l’Aïd.

Chacun sur sa position  

Le secrétaire général adjoint du syndicat de base de Dar Al Anwar, Chokri Bassoumi, a déclaré à l’agence Tap, que ce mouvement s’inscrivait dans une série d’actions organisées par des journalistes et des techniciens du journal ‘‘Echourouk’’ pour «dénoncer la politique de marginalisation et d’emploi précaire adoptée par la direction de Dar Al Anwar et un grand nombre d’autres entreprises nationales de presse».

M. Bassoumi a fait savoir que le Snjt et le Sgci, ainsi que le syndicat de base de Dar Al Anwar ont adopté le mouvement, après «le refus de la direction générale de Dar Al Anwar de dialoguer et le maintien de sa décision de licencier les confrères Salah Jaafar et Wafa Boujmil».

Le responsable syndical de Dar Al Anwar a indiqué que la seule proposition formulée par la direction de l’établissement après la suspension de la grève observée par les deux confrères, durant quatre jours, consiste en un dédommagement matériel tout en considérant la décision de licenciement comme irrévocable. Cette décision, a-t-il souligné, a été rejetée par les trois syndicats qui exigent toujours la réintégration des deux confrères et le respect de leur droit au travail.

De son côté, Néjiba Hamrouni, présidente du Snjt, a fait remarquer que ces mouvements de protestation ne ciblent pas Dar Al Anwar en tant qu’institution comme le prétend la direction mais entre dans le cadre d’un mouvement de lutte contre les politiques de marginalisation, d’exclusion et d’emploi illicite adoptées par plusieurs entreprises de presse.

L’agence Tap, qui a publié ces informations, a précisé que Mme Amri a refusé de répondre à ses questions à propos de cette affaire.

Le mouvement qui a commencé à Dar Anwar, va se poursuivre jusqu’à que certaines institutions de presse cessent d’exercer à l’encontre de leurs journalistes et techniciens des pratiques rappelant celles de l’ancien régime. Les 3 syndicats appellent ces institutions à faire leur révolution.

Source : Tap.