A la demande des avocats de la défense et de la partie civile, la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a reporté le procès contre la chaîne privée Nessma TV.
Au lendemain de la projection du film franco-iranien ‘‘Persepolis’’ de Marjane Satrapi (7 octobre), qui a mis la rue en colère, un groupe de 140 avocats a porté plainte contre 3 personnes : Nabil Karoui, le directeur général de Nessma TV (qui a demandé pardon aux Tunisiens), ainsi que deux de ses employés Hédi Boughnim, responsable du service de visionnage, et Nadia Jamel, présidente de l’association «Image et parole» qui a assuré le doublage du film contesté.
L’affaire a été transférée devant la chambre criminelle pour l’examiner jeudi 17 novembre. A la demande de la défense, le juge a décidé de reporter l’affaire au 23 janvier 2012. Nabil Karoui et Hédi Boughnim étaient présents au tribunal, mais pas Nadia Jamel. Le patron et l'un de ses avocats, Me Abdelaziz Mzoughi, par ailleurs chroniqueur à la chaîne privée, ont parlé de procès politique et évoqué un problème de liberté d'expression.
Selon l’agence Tap, une altercation a eu lieu entre les avocats dont certains ont voulu filmer l’audience, contrairement à la loi en vigueur.
I. B.