Dans une déclaration à la radio Mosaïque FM, le ministre de la Justice, Noureddine Bhiri, à nié que son département soit à l’origine de l’arrestation, mercredi, des trois journalistes du quotidien arabophone ‘‘Ettounissia’’.


Ces derniers – soit le directeur du journal, Nasreddine Ben Saïda, son rédacteur en chef, Habib Guizani, et le journaliste Mohamed Habib Hidri – ont été arrêtés, mercredi, par le ministère public, pour avoir publié, sur la Une du jour, une photo jugée immorale.

La photo représente le footballeur allemand d’origine tunisienne Sami Khedira tenant dans ses bras un mannequin à moitié nue.

M. Bhiri a souligné l’indépendance de la justice après la révolution et a appelé les journalistes et les acteurs de la société civile à mettre fin aux pressions sur les magistrats et à les laisser travailler dans des conditions de sérénité et d’indépendance.

«Toutes les lignes ont été coupées entre le ministère de la Justice et les magistrats», a souligné le ministre, par allusion à l’interventionnisme de l’ancien régime qui contrôlait directement la justice.

Interrogé sur son opinion personnelle concernant l’arrestation des journalistes d’‘‘Ettounissia’’, M. Bhiri a évité de répondre directement, se contentant d’appeler toutes les parties à laisser les magistrats se prononcer sur le fond des dossiers qui leur parviennent.

Les trois journalistes, qui ont passé, hier, leur première nuit en prison, n’ont pas encore été déférés devant le juge.

I. B.

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