Après avoir entendu, jeudi, les trois journalistes d’‘‘Ettounissia’’, en détention provisoire depuis la veille, le juge a prononcé la libération de deux journalistes et un mandat d’arrêt à l’encontre du troisième.


Arrêtés mercredi pour avoir publié sur la Une du 51ème numéro du quotidien arabophone ‘‘Ettounissia’’ une photo jugée choquante pour la moralité publique, les trois journalistes ont été entendus jeudi après midi par le juge. Ce dernier a ordonné la libération de deux journalistes (Mohamed Hedi Hidri et le rédacteur en chef Habib Guizani) et un mandat de dépôt contre le directeur, Nasreddine Ben Saïda.

Cette arrestation a été relayée par plusieurs journaux du monde. Les syndicats, associations et autres représentants de la société civile ont fermement critiqué cette arrestation qui ne promet pas des beaux jours à la liberté de l’expression et des médias.

Nous ne voulons pas nous prononcer sur le fond de l’affaire. Reproche-t-on à Ben Saïda la diffusion de la photo d’une femme à demi-nue ? Ce qui serait très discutable. Lui reproche-t-on des faits autrement plus graves ? Auquel cas le ministère public doit des explications à l’opinion publique. Car il n’est plus question de revenir au procès d’opinion ou au musellement de la presse par voie judiciaire, une pratique largement utilisée par l’ancien régime pour instaurer la dictature.

Z. A.