Les journalistes ont boycotté aujourd’hui le ministre de l’Intérieur et se sont retirés de l’Assemblée nationale constituante (Anc) au moment où il a pris la parole.
Les membres de l’Anc ont convoqué, jeudi 12 avril à 14H30, le ministre de l’intérieur Ali Lârayedh pour répondre aux questions des constituants à propos des agressions, le 9 avril, au centre-ville de Tunis, sur certains de leurs collègues, des défenseurs des droits de l’homme, des avocats, des journalistes tunisiens et étrangers…
Parmi la dizaine de communiqués de condamnation, il y a eu celui du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) qui a appelé les journalistes à boycotter toutes les activités du ministre de l’Intérieur pendant une semaine et ce à partir du 10 avril, et à porter le brassard aujourd’hui, jeudi 12 avril, en guise de protestation contre les violences répétées par la police sur des journalistes pendant la couverture des manifestations. Message reçu.
Solidarité oblige, les journalistes ont appliqué la décision de leur Snjt, quitté l’Anc, boycotté la séance plénière consacrée aux violences du «Lundi Noir», qui a fait plusieurs blessés dès que la parole a été donnée à M. Laârayedh.
I. B.
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