.La Chambre criminelle du Tribunal de première instance de Tunis a examiné, jeudi, l’affaire de la chaîne Nessma TV et a décidé de la reporter au 3 mai pour délibération et proclamation du verdict.


Le 3 mai coïncide, faut-il le rappeler, avec la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, que l’Unesco a décidé de célébrer cette année en Tunisie. Or, selon les avocats de la chaîne, l’affaire Nessma TV a lien avec la liberté d’expression que des forces obscurantistes voudraient aujourd’hui limiter en Tunisie.

L’affaire a été déclenchée après la diffusion par la chaîne Nessma TV du film d’animation ‘‘Persépolis’’ doublé en dialecte tunisien suivi d’un débat sur l’intégrisme. Les poursuites ont été lancées à l’encontre du directeur de la chaîne Nabil Karoui sur le fondement des articles 44 et 48 du code de la presse («offense commise (…) envers l’un des cultes dont l’exercice est autorisé») alors en vigueur et des articles 226 et 226 bis du code pénal (outrage public à la pudeur et atteintes aux bonnes mœurs et à la morale publique).

Selon les experts, Nessma et son directeur Nabil Karoui pourraient, dans le pire des cas, écoper d’une amende, en vertu du décret loi n°115 du 2 novembre 2011 portant nouveau Code de la presse.

I. B.