Notre confrère Youssef Oueslati, ex-rédacteur en chef de l’hebdomadaire ‘‘Erraya’’, a été agressé, mardi vers 13 heures par les sit-inneurs devant la télévision. Touché au dos, son état nécessite 15 jours de repos.


En solidarité avec ses collègues, Youssef Oueslati a voulu se rendre au siège de la Télévision nationale. Selon lui, par mesure de précaution, il a garé sa voiture un peu loin de l’établissement, du côté de l’hôtel Sheraton. Alors qu’il était à mi-chemin, il a été surpris par une bande de 6 ou 7 personnes en délire qui se sont déchaînés sur lui.

«Ils m’ont tabassé à l’aide de matraques. Alors que j’étais par terre et qu’ils s’acharnaient sur moi, un agent de sécurité a été touché par une pierre. Ses collègues se sont dépêchés pour le sauver. C’est ce qui a détourné leur attention. Et ce n’est qu’à ce moment là que les sit-inneurs, craignant l’intervention des forces de sécurité, m’ont lâché. J’ai rassemblé mes forces et je suis allé voir un médecin», raconte Youssef Oueslati, joint au téléphone par Kapitalis. Il est actuellement alité et a du mal à bouger du dos.

Un peu plus tôt, notre autre collègue, Oualid Hamrouni a reçu un coup de couteau, un photographe et un producteur adjoint ont été blessés par des jets de pierres et un autre chauffeur de la Télévision nationale a été tabassé par les matraques de sit-inneurs le matin. Il a été transporté en urgence à l’hôpital. Ceci est le bilan de la journée avant 17 heures.

Depuis tout à l’heure, il y a eu du renfort et une mobilisation des forces de l’ordre. Mais elles n’ont pas encore reçu l’ordre d’intervenir. Selon des témoignages sur place, Taoufik Dimassi, responsable du ministère de l’Intérieur, serait en train de négocier avec ceux qui observent depuis 55 jours un sit-in illégal. Jusque-là, le sit-in n’est pas encore levé.

Hier soir, alors que le ministère de l’Intérieur était en train de coordonner avec le procureur de la République pour pouvoir intervenir, les sit-inneurs ont fait la fête en pleine nuit se moquant royalement des lois, des faiseurs des lois, des voisins.

I. B.