Lotfi Zitoun, ministre conseiller du chef du gouvernement (et chargé des dossiers politiques), a été renvoyé mardi soir par les journalistes et techniciens de la Télévision nationale.
Après deux heures de négociation sous les tentes avec des sit-inneurs pro- Ennahdha, parti au pouvoir, Lotfi Zitoun a voulu convaincre les fonctionnaires et journalistes de la Télévision nationale de la légitimité du sit-in. La réponse de ces derniers était immédiate: «Un ministre sans décision doit rester à la maison», lui ont-il lancé.
Selon nos confrères, Lotfi Zitoun a été informé du danger qu’ils courent et des menaces physiques proférées à leur encontre par les sit-inneurs. Mais M. Zitoun a trouvé le moyen de leur répondre que les sit-inneurs sont en droit de s’exprimer à propos de leur manque de professionnalisme.
Là, les journalistes n’ont pas tardé à l’expulser de leur établissement en lui répondant que les médias ne seront plus jamais soumis à n’importe quel parti au pouvoir ou quel gouvernement.
Alors que des dizaines de personnalités politiques et représentants de la société civile ont condamné les agressions des journalistes, perpétrées lundi et mardi, le gouvernement n’a pas fait grand-chose pour décrisper la tension.
A chaque fois que le sujet est abordé, les Nahdhaouis trouvent des circonstances atténuantes aux sit-inneurs et accusent les médias de ne pas faire honnêtement leur métier.
Z. A.