Une conférence de presse aura lieu, mercredi à 11 heures, au siège du ministère des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle, pour annoncer l’arrêt de la grève de la faim de Nabil Jridet, directeur de l’hebdomadaire Al Oula.
C’est Samir Dilou, porte-parole officiel du gouvernement et ministre des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle qui l’a proposé aujourd’hui, en fin d’après-midi, lors de la visite qu’il a rendue (au siège du Syndicat nationale des journalistes tunisiens) à notre collègue en grève de la faim sauvage depuis 5 jours.
Cela s’est passé en présence de la mère de M. Jridet, de plusieurs journalistes venus soutenir leur collègue. Ce dernier a, plus d’une fois, dénoncé la répartition partiale et non transparente de la publicité publique aux médias et il l’a encore répété au ministre.
M. Dilou qui semble être conscient de la légitimité de cette cause, a promis d’ouvrir le débat dès son retour de Genève, la semaine prochaine. «Je sais que le secteur des médias n’a pas changé et que ses problèmes ont même empiré depuis la révolution. Je vous promets que je serai avec vous et que je vais soutenir les journalistes professionnels dans leur combat. La semaine prochaine, je vais être absent mais dès mon retour, en début de semaine, on organisera un séminaire pour décrypter le secteur et parler de vos droits. Nous sortirons avec des recommandations et je les présenterai au gouvernement», a notamment promis M. Dilou, visiblement ému, à M. Jridet.
Ses mots, tellement touchants et sincères, surtout lorsqu’il a parlé de l’impact de la grève de la faim sur la santé, ont donné une lueur d’espoir à M. Jridet, à son rédacteur en chef et à tous les journalistes présents, dont Nejiba Hamrouni, présidente du Snjtt.
Cette dernière, qui n’a vu venir aucun responsable du gouvernement, a contacté M. Dilou pour le sensibiliser sur la gravité de l’état de santé du directeur d’Al Oula. Il lui a promis de venir le jour même et il a tenu sa promesse. Il était venu tout seul.
Nous y reviendrons.
Z. A.
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