La répartition de la publicité publique, jugée inéquitable et non transparente, fera l’objet d’un séminaire à la fin de ce mois, avec la participation des parties concernées.
Le ministre des Droits de l’homme et de la Justice transitionnelle Samir Dilou a estimé, mercredi, que le dossier de la publicité publique n’a pas été encore examiné par le gouvernement de manière approfondie en raison de «la complexité» du dossier des médias.
«Nous sommes attachés à placer la question de la publicité publique parmi les priorités de la réforme du secteur des médias», a dit M. Dilou lors d’une rencontre de presse au siège de son département pour annoncer l’arrêt de «la grève de la faim sauvage» du directeur de l’hebdomadaire El Oula pour protester contre la répartition inéquitable et non transparente de la publicité publique.
Conséquence de ce manque de transparence: ce sont les médias qui émargeaient sur les largesses de l’ancien régime et qui participaient de son système de propagande, qui continuent, aujourd’hui encore, d’accaparer 99% de l’enveloppe publicitaire nationale. Alors que les médias lancés au lendemain de la révolution du 14 janvier 2011, et qui ne sont pas directement financés par l’argent sale, sont en train de tirer le diable par la queue. Certains ont déjà fermé.
Pour débattre des moyens de mettre un peu de justice dans ce système, une conférence sur la publicité publique se tiendra fin mai courant, a promis M. Dilou. Elle sera organisée par le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) et le Syndicat tunisien de la presse indépendante et partisane «avec la participation de toutes les parties concernées», a précisé M. Dilou.
«Il est impératif de fixer des normes objectives pour la publicité publique conformément aux normes internationales», a estimé de son côté Nejiba Hamrouni, secrétaire générale du Snjt.
I. B. (avec Tap).