L’association culturelle Afrique Méditerranée a convié en concert Doudou Ndiaye Rose et son groupe de percussionnistes à se produire ce soir au Festival international de Hammamet.
«Trésor humain vivant», «monument de la musique africaine» : c’est par ces termes que l’on évoque aujourd’hui ce musicien percussionniste sénégalais. Né à Dakar il y a plus de 80 ans, Doudou Ndiaye Rose s’illustre d’abord en tant que tambour-major dans son pays et participe notamment à la musique de l’hymne nationale sénégalaise. Ce n’est qu’en 1959 que son talent de batteur de tambour est remarqué par Joséphine Backer, ce qui lui ouvre les portes d’une renommée mondiale.
Un «Trésor humain vivant»
A la tête d’une troupe de percussionnistes, le musicien s’illustre dans de nombreux évènements tel que le Festival des arts nègres (Fesman) dont il assure la première ouverture en 1965. Sa carrière internationale s’envole en 1986 lorsqu’il participe au festival de Jazz de Nancy. Il enchaine les collaborations avec des artistes de renommée mondiale comme les Rolling Stones, Miles Davis ou Youssou Ndour et joue avec sa troupe d’une trentaine de percussionnistes à travers le monde entier, du Japon à l’Afrique en passant par la France où il défile en 1989 pour le bicentenaire de la révolution française. Légion d’honneur en France, médaille Soleil Levant au Japon, il est nommé par l’Unesco «Trésor humain vivant».
La musique de Doudou Ndiaye c’est d’abord celle du «sabar», tambour traditionnel sénégalais moins répandu que son cousin le «djembé» et qui connait aujourd’hui son heure de gloire grâce au talent de ce percussionniste.
C’est au cours de nombreux voyages d’initiation à travers le continent que le musicien est parti à la recherche de ces sons profonds qu’il puise dans les légendes africaines et dans la musique oubliée des anciens.
Se produisant pour la première fois en Tunisie, ce percussionniste et sa troupe de talent promettent de plonger les spectateurs du théâtre de plein air de Hammamet dans un tourbillon de sons tout droit sorti des profondeurs de l’Afrique.
Myriam Amri