Des poursuites judiciaires vont être lancées contre les auteurs de constructions anarchiques qui ont porté atteinte au patrimoine historique de Kairouan et notamment au site de Sabra Mansouria.
Le ministre de la Culture Mehdi Mabrouk a relevé au cours de sa visite, jeudi soir, à Kairouan que les atteintes continues portées contre les monuments historiques de cette ville par certains citoyens constituent des crimes contre le patrimoine et les monuments de la région ainsi que son histoire et son héritage ancestral.
Le ministre a, à ce propos, critiqué le travail des autorités régionales celui de l’Association de sauvegarde de la médina et des composantes de la société civile dans leur gestion du dossier du patrimoine, soulignant qu’il aurait été plus judicieux que ces différents acteurs luttent dès le début contre ce type d’agression portant atteinte au patrimoine et au cachet architectural ancien de la ville.
M. Mabrouk a indiqué au cours d’une conférence de presse que son département n’acceptera pas une telle situation et qu’il aura recours à la justice pour poursuivre tous les contrevenants que le ministre a qualifié de «nouveaux Trabelsi» et qui ont profité du vide sécuritaire et administratif pour faire prévaloir leurs intérêts personnels.
Au sujet des constructions anarchiques qui se sont étendues à la région de Sabra Mansouria de la ville de Kairouan, le ministre a réitéré la volonté de son ministère de sauver ce site historique qui vit une situation catastrophique, selon lui, précisant qu’un recours à la justice permettra de protéger ce site du patrimoine kairouanais.
Sabra Al Mansouria, située dans la banlieue sud-est de Kairouan, a été fondée au 11e siècle par Ismail Al Mansour. La ville abritait, derrière ses remparts à cinq portes, les industries et les artisanats les plus modernes et les plus chics de l’époque.
I. B. (avec Tap).
