Le jazzman tunisien clôture le 48e Festival international de Carthage, au théâtre de plein air de la cité antique par une création unique: «Danse des derviches invisibles».
Ce concert constitue l’apogée de l’exploration musicale de ce musicien, la quintessence de son errance transculturelle, la synthèse de ses rencontres avec des musiciens de tous horizons. Dhafer Youssef, on le sait, cherche la fusion éclectique d’influences hétéroclites, assimilées au gré de ses aventures précédentes, électro, jazz, world, lyrisme arabe. Il ambitionne également le début d’une nouvelle expérience, à vocation encore plus universelle.
Le jazzman se veut à la pointe de tentatives pour promouvoir la tolérance et une vision alternative de la culture arabe et islamique. Il se place à la croisée des chemins. En vrai cosmopolite puisant dans les sources multiculturelles et en moderniste déclaré, il va là où sa muse l’entraine. Il sillonne le monde, au gré des rencontres insolites et des collaborations originales. C’est cet état d’esprit qu’il transpose dans sa musique, à l’alchimie mystique.
Dhafer Youssef se produira avec son quartet. Il sera également accompagné d’une quinzaine de musiciens à cordes, avec la promesse de morceaux inédits, de reprises et d’arrangements originaux, de duos et de trios avec des invités d’exception, dont on citera notamment le grand clarinettiste Hüsnü Şenlendirici, le virtuose du Qanun Aytaç Doğan, et notre poète national Sghaier Ouled Ahmed.
I. B. (avec Tap).