altSuite aux annulations par des salafistes extrémistes de certains festivals et spectacles, le ministre de la Culture Mahdi Mabrouk a fini par réagir. Après les communiqués de condamnation, il a saisi la justice.


Selon le ministre, qui s’attendait peut-être au pire, la saison a été quasiment sauvée, car sur 350 festivals dans le pays, il y a eu annulation de seulement deux festivals et deux spectacles. «Mais ce n’est pas rien et ce n’est pas aussi la raison pour laquelle nous devons accepter et nous taire. Après l’annulation du spectacle ‘‘Ajrass’’ de Adel Allagui à la maison de la culture de Agareb (Sfax) et celui de ‘‘100% Halal’’ de Lotfi Abdelli à Menzel Bourguiba. Ainsi que deux festivals, celui de Gomblat et celui de Sejnane. Nous avons porté 3 plaintes afin de poursuivre les fauteurs des troubles et mettre fin à ces agissements», a-t-il déclaré aux médias.

Sur un autre plan, certaines personnes, croyant tout est permis après la révolution, ont osé ces derniers jours construire sans l’autorisation de quiconque des locaux commerciaux dans des espaces culturels et amocher les sites. Le ministère de tutelle ne compte pas se laisser faire. «Nous sommes là et vigilants. Le ministre est en train de faire le suivi. Suite à ces agissements, nous nous sommes déplacés notamment à Kairouan pour voir les dégâts et intervenir», a dit à Kapitalis, Samir Massoûdi, chargé de la communication auprès du ministre de la Culture.

Simples déclarations de circonstances dont on attend quelques échos médiatiques pour calmer l’opinion? Ou détermination à agir contre les ennemis de la culture, des arts et de la liberté d’expression en général? On attendra la suite pour en juger, car on ne compte plus les plaintes contre les agresseurs salafistes… qui restent sans suite ou qui se perdent inexplicablement dans les méandres de la justice.

Le ministre de la Culture sera donc jugé sur les actes plus que sur les paroles soporifiques dont lui et ses collègues du gouvernement inondent les médias.

A bon entendeur…

Z. A.