La directrice générale de l’Unesco a vivement condamné la profanation et le saccage du mausolée dédié à l’une des saintes soufies les plus vénérées de Tunisie, Saïda Aïcha Manoubia.
Le mausolée en question, situé à Manouba, à l’ouest de Tunis, a été profané et saccagé par des extrémistes religieux proches de la mouvance salafiste d’obédience wahhabite, qui abhorre le culte des saints, pourtant très répandu en Tunisie et dans le reste du monde musulman.
Dans un communiqué diffusé aujourd’hui, Irina Bokova exhorte les autorités tunisiennes à «prendre toutes les mesures nécessaires pour que les sites du patrimoine culturel qui portent la mémoire et l’identité du peuple tunisien soient protégés contre tout acte visant leur intégrité».
Le communiqué de l’Unesco ajoute: «Porter atteinte aux lieux de la mémoire populaire et de l’histoire de la Tunisie, c’est commettre un crime contre le peuple tunisien qui s’est toujours distingué, au cours de son histoire, par sa tolérance et son respect de la diversité des croyances et des pratiques spirituelles.»
Tout en rappelant «le rôle essentiel que doit jouer la société civile dans la préservation du patrimoine exceptionnel de la Tunisie pour les générations futures», Irina Bokova indique que l’Unesco «était prête à apporter tout le soutien nécessaire aux autorités tunisiennes pour la réhabilitation et la sauvegarde des biens culturels de la Tunisie, en particulier les plus vulnérables.»
I. B.