Des personnes cagoulées viennent de mettre le feu au mausolée Sidi Meftah à Jelma, gouvernorat de Sidi Bouzid, au centre du pays.
Après avoir menacé ceux qui étaient à l'intérieur, des personnes cagoulées munies de cocktail Molotov et d'armes blanches, ont saccagé les lieux, pillé et détruit ce qu'ils y ont trouvé, avant d'y mettre le feu.
Ces individus, dont on imagine l'appartenance à un groupe d'extrémistes religieux, ne sont partis qu'après avoir laissé un amas de cendres.
Depuis quelques mois, des personnes s'en prennent aux mausolées et le gouvernement continue à faire la sourde oreille.
Aucune personne n'a été arrêtée après l'incendie de Saïda Manoubia (Tunis), de Sidi Yaâkoub à Gabès et d'autres mausolées dans différentes régions du pays.
Il y a deux semaines, après avoir reçu des menaces, les gardiens du mausolée Sidi Sahbi à Kairouan ont lancé des appels pour qu'on protège le lieu.
Le 22 octobre dernier, la directrice générale de l'Unesco a vivement condamné la profanation et le saccage du mausolée Saïda Aïcha Manoubia. Irina Bokova exhorte les autorités tunisiennes à «prendre toutes les mesures nécessaires pour que les sites du patrimoine culturel qui portent la mémoire et l'identité du peuple tunisien soient protégés contre tout acte visant leur intégrité».
Z. A.