La projection du film ''Ma Nmoutech'' (Beautés cachées) du réalisateur tunisien Nouri Bouzid a été annulée, samedi soir, à la salle le Colisée de Tunis, suscitant de nombreuses interrogations parmi les cinéphiles.
La raison de cette annulation, qui a choqué un public nombreux venu découvrir le nouvel opus de Nouri Bouzid, inscrit à la compétition officielle des longs métrages des Jcc 2012, est due, d'après les organisateurs, au fait que pour la projection d'un film en format numérique Dcp, il est nécessaire d'avoir un code d'accès permettant de lire le dossier.
Ce code, appartenant au producteur, qui a été transmis au festival samedi soir, et qui est contrôlé par le coproducteur, en France était tout simplement périmé.
La ficelle est un peu grosse. Elle démontre, en tout cas, que l'organisation a failli trois fois : en programmant un film en compétition officielle sans être assurée d'en avoir la bonne copie à temps, en maintenant la programmation jusqu'à la dernière minute et en annonçant l'annulation alors que public était dans la salle.
En matière d'amateurisme et d'incompétence, on ne peut pas faire mieux. De quoi laisser libre cours aux commentaires les plus désabusés. Les uns parlent de désorganisation. Les autres de censure pure et simple. Et comme la confiance n'est pas le sentiment le mieux partagé aujourd'hui par les Tunisiens, on imagine l'ambiance désagréable créée par ce faux-pas dans les coulisses des JCC 2012, un festival qui démarre laborieusement.
I. B. (avec Tap).