Mahdi Mabrouk, venu constater les dégâts infligés au mausolée de Sidi Bou Saïd, par des extrémistes religieux qui y ont mis le feu, a été dégagé, samedi soir, par la population, aux cris de «Dégage!». Vidéo.
Selon le président de la délégation spéciale de la commune de Sidi Bou Saïd, Raouf Dakhlaoui, les habitants ne veulent plus rien entendre de ce ministre, qui se moque royalement de la culture, des arts et du patrimoine et dont les intentions destructrices de la culture nationale sont de plus en plus claires.
«Les habitants ont parfaitement raison de crier leur colère. Lorsqu'ils ont crié ''Dégage'', sa réponse était un sourire moqueur et deux doigts brandis en signe V de la victoire. C'est comme s'il est venait célébrer une victoire, la victoire de voir ce monument incendié. Aujourd'hui les choses sont claires et nous savons très bien à quoi joue le gouvernement que nous accusons en premier de ce forfait», a dit Raouf Dakhlaoui à Kapitalis.
Dimanche matin, les habitants de Sidi Bou Saïd se sont rassemblés, à 10 heures, dans un café avant d'aller au Café des Nattes pour observer un sit-in de protestation.
«Hier soir, nous n'avons pas pu fermer l'œil. Nous ne revenons pas. C'est fou ce qui se passe. Après avoir frappé les artistes, ils se sont tournés vers le patrimoine», s'indigne Aïcha Gorgi, gérante de la galerie Ammar Farhat et fille du peintre Abdelaziz Gorgi.
Z. A.