Un hommage sera rendu, aujourd’hui à 13 heures, l’Institut des sciences humaines de Paris (Iesh), à Ridha Chaïbi, professeur de philosophie en France et en Tunisie, décédé, jeudi 21 octobre, en Tunisie, à la suite d’un accident de la route.

L’universitaire, dont le père est décédé dans le même accident, qui a fait plusieurs blessés, venait d’accepter un poste de maître de conférences à la Faculté de lettres de l’université de Kairouan.
Docteur en philosophie de l’université Paris I-Panthéon-Sorbonne, le professeur Chaïbi avait enseigné à l’Institut international de la pensée islamique (Iiit) et était à sa mort professeur à l’Iesh, où il dispensait des cours sur les fondements philosophiques de la civilisation occidentale, aux étudiants de 3e cycle.
Auteur de ‘‘Nihayat attarikh wal insan al akhir’’ (éd. Markiz el-Inmaa, Beyrouth, 1993), et ‘‘Liberté et Paternalisme chez John Stuart Mill’’ (ed. L’Harmattan, Paris, 2008) et co-traducteur en arabe de l’ouvrage de Francis Fukuyama, ‘‘The End of History and the Last Man’’ (La Fin de l’Histoire et le Dernier Homme), ce philosophe était régulièrement invité à participer à de nombreux colloques internationaux.  La Tunisie, son pays natal, et la France, son pays d’adoption, viennent de perdre un brillant intellectuel musulman de la jeune génération, «qui œuvrent à l’élaboration de la pensée musulmane en Occident», note le site Saphir News qui a diffusé l’information. Dans un hommage publié par le même site, l’un de ses élèves, Youssouf T. Sangaré, écrit notamment: «Notre cher professeur R. Chaïbi faisait partie de ces hommes qui, au-delà des apparences, scrutent les profondeurs pour s’approcher, plus sûrement, des asiles de la sagesse. La recherche de la hauteur était le fondement même de l’enseignement de R. Chaïbi. Loin d’étouffer la curiosité de ses étudiants, le Pr. Chaïbi avait choisi, comme méthode, de la cultiver. D’ordinaire, par  les temps qui courent, le doute énerve, le questionnement scandalise; ici, avec Ridha, ils transportent, enracinent et vivifient.»
Kapitalis s’associe à la douleur de la famille du défunt, ses collègues, étudiants et amis. Que Dieu le prenne en son immense miséricorde.