L'homme d'affaires Slim Riahi, président de l'Union patriotique libre (UPL) et du Club africain, se sent déshonoré en tant que Tunisien par ''La Vie d'Adèle'', Palme d'or de Cannes 2013, du Tuniso-français Abdellatif Kéchiche.
Alors que plusieurs Tunisiens se félicitent de cette distinction amplement méritée, l'homme d'affaires Slim Riahi a publié aujourd'hui sur sa page officielle Facebook, un texte de «lamentation et d'indignation», où il s'adresse aux politiques qui se sont dépêchés pour féliciter le cinéaste, la Tunisie et le monde arabe pour la Palme d'Or décernée par le festival de Cannes 2013 à Abdellatif Kéchiche, et que ce dernier a dédiée notamment à la jeunesse tunisienne.
Selon M. Riahi, qui a tendance à tout lire à l'aune politique, cette effusion de félicitations participe de petits calculs de certains hommes politiques et membres de l'élite tunisiens, qui ont tourné le dos à leur identité et à leur société.
«Je le dis, clairement, que ce prix n'honore que celui qui a fait le film et non la Tunisie. Ce Tunisien, qui a rendu hommage à la jeunesse tunisienne, aurait mieux fait de parler d'autre chose que de traiter le phénomène de l'homosexualité très loin de notre réalité», a écrit Slim Riahi.
Après cette intrusion intempestif de l'homme d'affaires dans un domaine qui n'est pas le sien, le cinéma, on est sûr au moins d'une chose : Abdellatif Kéchiche ne risque pas de venir demander à Slim Riahi de contribuer au financement de l'un de ses prochains films. Reste à imaginer qui sera le perdant!
Z. A.