boujenah bedos abdelli 5 28Lors du spectacle «Pour la Tunisie qu'on aime», le 10 juin, à l'Olympia Un spectateur lynché par Guy Bedos : «C'est pas un connard comme toi qui va me faire taire».

Un clash a eu lieu entre un spectateur et Guy Bedos, lors du spectacle ''Pour la Tunisie qu'on aime''. Suite à une vanne à propos des islamistes, un spectateur vexé a exprimé son mécontentement et l'humoriste, qui s'emporte, le traite de... connard.

Le spectacle visant à promouvoir le premier pays déclencheur du «printemps arabe», tenu le 10 juin à la célèbre salle de l'Olympia à Paris, en France, a été, malgré ce regrettable échange, une vraie réussite.

Guy Bedos, Michel Boujenah et Lotfi Abdelli, accompagnés par d'autres humoristes, ont épaté la galerie. Les organisateurs parlent d'une soirée «exceptionnelle avec un public exceptionnel».

Cependant, comme il s'agit d'une soirée «tunisienne», et afin de se démarquer, il a fallu y mettre un peu d'épices, bien de chez nous.

Un spectateur, visiblement heurté par l'humour de Guy Bedos, qui raillait l'islamisation rampante en Tunisie et l'inquiétude que cela pouvait engendrer chez beaucoup de Tunisiens, a interrompu l'humoriste dans son élan, lui reprochant de s'en prendre aux racines et à l'identité tunisiennes.

Bedos, qui, on le sait, n'a pas la langue dans la poche, ne pouvait que répliquer, dans son style mordant parfois acerbe: «Je fais de la résistance depuis mes 8 ans contre le gouvernement de mes parents (en référence à son enfance de pied-noir dans l'Algérie française, Ndlr) alors c'est pas un connard comme toi qui va me faire taire!».

Les spectateurs ont soutenu l'humoriste en huant l'intervenant, qui a préféré «humblement» quitter la salle.

Dans les coulisses, M. Bedos exultait de joie à propos du clash: «J'adore autant être détesté qu'aimé!», a-t-il souligné.
Il avait prévenu dans son dernier livre ''J'ai fait un rêve'', l'humoriste de gauche projette son rêve d'une société meilleure dans la jeunesse qui s'indigne et qui agit, avec comme devise : ''Résister par l'insolence et par le rire''».

Y. N. M.