nuit cinema 7 17Le Ciné club de Tunis organise ''La nuit de cinéma'', au slogan «# Save FTCC», le mercredi 24 juillet, à partir de 22 heures et jusqu'au lendemain, à la salle Alhambra à la Marsa.

Au programme une sélection de court-métrages tunisiens pleins d'humour et de créativité : ''Chakwak'' de Nasreddine Shili; ''Condamnation'' de Walid Mattar; ''Baba Noel'' de Walid Mattar; ''Linge sale'' de Malick Amara; ''Pourquoi moi?'' de Amine Chiboub; ''Hoffili'' de Lotfi Mahfoudh; ''Visa'' de Ibrahim Eltaif; ''Poisson noyé'' de Malick Amara; ''Cuirassé Abdlekrim'' de Walid Mattar; ainsi qu'une série de courts-métrages produits par la Fédération tunisienne des cinéastes amateurs (FTCA).

La projection sera relayée par un concert musical présenté par des représentants de la scène underground tunisienne! Et en clôture : un long métrage tunisien, ''Khorma'' de Jilani Saadi.

Les amateurs de cinéma sont appelés à venir nombreux à cet événement, qui vise à collecter de l'argent au profit de la Fédération tunisienne des cinés clubs (FTCC). Et pour cause : la fédération vient d'organiser le 1er Congrès international des ciné-clubs, du 1 au 7 avril, sous l'égide du ministère de la Culture. Ce congrès, qui s'est tenu pour la première fois en Afrique et dans un pays arabe, était l'occasion de fêter le centenaire du mouvement des cinés clubs dans le monde. Plus d'une soixantaine d'invités étrangers ont profité de l'occasion pour témoigner la solidarité de la communauté internationale avec une Tunisie révolutionnaire en phase de transition.

nuit cinema 7 17 2

Les organisateurs, tous des bénévoles, ont déployé un effort notable au détriment de leur vie estudiantine ou professionnelle pour relever le défi. Ils étaient fiers d'avoir accompli un tel exploit malgré une conjoncture politique, économique et sociale difficile.

Malheureusement, après la réussite d'un tel événement, la FTCC s'est trouvée devant un problème majeur d'ordre financier, un déficit de 130.000 dinars dans son budget prévu pour l'organisation du congrès. Cette lourde dette est le résultat de l'inertie de l'Etat et notamment du ministère de la Culture et son refus d'accorder, à titre de faveur, la totalité de la somme promise.

Cette situation critique risque de mettre fin à 60 années de militantisme de la plus ancienne association cinématographique en Tunisie.

Pour cela, les ciné-clubs ont lancé un appel à tous les militants de la FTCC et aux libres penseurs de la Tunisie pour aider la fédération à surmonter cette crise financière qui pourrait aboutir à des poursuites judiciaires à l'encontre des organisateurs du congrès.