A côté de ses tubes à succès, Majda Roumi a interprété, vers la fin de son concert, lundi à Carthage, ''Bani Watani'' de feue Oulaya. Contre toute attente, des spectateurs se sont mis a crier «Ya Ghannouchi ya saffah, ya qattel laroueh» (Ghannouchi assassin !). Vidéo.
La chanteuse libanaise Mejda Roumi, accompagnée de l'Orchestre symphonique tunisien, a meublé la soirée du lundi et offert un bouquet de ses tubes à succès.
Le public n'a pas cessé, lui, d'agiter le drapeau tunisien et d'entonner l'hymne national, avant qu'il ne soit joué par l'Orchestre symphonique tunisien.
Au terme de la soirée, Majda Roumi a chanté ''Bani Watani'', chanson de l'inoubliable Oulaya reprise en chœur par un public pris par la ferveur patriotique, et qui n'a pas raté l'occasion pour exprimer sa colère contre le gouvernement Larayedh et Rached Ghannouchi, le chef du parti islamiste Ennahdha, aux commandes.
La soirée s'est terminée en hommage aux martyrs et le public venu en très grand nombre (la direction a avancé le chiffre de 8.000 spectateurs), a crié «Ya Ghannouchi ya saffah, ya qattel laroueh» (Ghnannouchi assassin!), slogan désormais scandé dans tous les rassemblements anti-Ennahdha et hostile à la Troïka au pouvoir.
Il convient de rappeler que la chanteuse libanaise s'était rendue au cimetière El-Jallez, il y a quelques semaines, pour se recueillir sur la tombe de feu Chokri Belaïd, assassiné par des extrémistes religieuxle 6 février dernier.
Z. A.