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Gigue irlandaise, Fiddle et Bokhran au programme de l'avant dernière soirée du 49e festival de Carthage. Spectacle réussi et une performance exceptionnelle de la troupe des Celtic Legends.

Par Seif Eddine Yahia

Le festival touchait à sa fin, et après avoir voyagé en Chine, en Jamaïque, en Espagne et dans bien d'autres contrées, le public de Carthage était, mardi soir, invité à rejoindre les plaines verdoyantes de l'Irlande avec la troupe des Celtic Legends.

Performances sonores et visuelles

Le théâtre était comble pour le dernier spectacle vivant de la saison (le festival devant être clôturé, mercredi, par la projection du film ''Affreux cupides et stupides'').

A leur arrivée sur scène, les 5 musiciens de la troupe ont eu droit à une véritable ovation de la part d'un public venu en nombre. La formation musicale était composée d'une guitare, de deux accordéons, d'un fiddle (violon traditionnel irlandais) et d'un tambour traditionnel également connu sous le nom de Bodhran.

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Gigue et «tap dance» étaient donc bien au rendez-vous lors de ce show en live.

Pour nous faire entrer dans l'ambiance, le concert a tranquillement commencé par un solo de fiddle. Ce solo terminé, les autres musiciens de la troupe se sont joints à la violoniste pour accueillir l'entrée en scène des 12 danseurs irlandais. Le spectacle n'aurait en effet pas été complet sans des démonstrations de danse traditionnelle irlandaise. Gigue et «tap dance» étaient donc bien au rendez-vous lors de ce show en live.

Tout au long de la soirée, les chansons traditionnelles irlandaises telles que ''Calédonia'' ont succédé aux performances visuelles mais aussi sonores des danseurs équipés de chaussures à semelles métalliques. A quatre reprises, les danseurs ont fait étalage de leur talent lors de tableaux collectifs, rassemblant les 9 danseuses et les 3 danseurs de la troupe dans des chorégraphies réglées au millimètre.

Notons qu'entre les chorégraphies, l'improvisation a eu sa place dans le spectacle puisqu'à plusieurs reprises les danseurs ont tenté avec succès de jouer avec le public lors de leurs prestations en solo. Entre les différentes chansons et les grandes chorégraphies, le spectacle a bénéficié de nombreux intermèdes pendant lesquels les musiciens et les danseurs ont pu faire étalage de leur virtuosité et de leur maitrise lors de leurs solos respectifs.

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Diversité et originalité de la culture irlandaise.

La plus belle des manières

Pendant près de 5 minutes, le joueur de Boghran a non seulement utilisé les sonorités et les rythmiques propres à la culture irlandaise, mais il a également exploré les rythmiques moyen-orientales, et les percussions modernes, tout en faisant danser le public de Carthage, qui n'en demandait pas tant: tout ça avec un simple tambourin et une baguette.

Le public a également pu apprécier les quelques passages de «tap dance» pendant lesquels les danseurs effectuaient des performances a capella aidés de leurs seules chaussures à semelles métalliques. Appuyés du public les danseurs sont devenus musiciens et percussionnistes le temps d'un morceau.

Le spectacle a cherché à mettre en scène la diversité et l'originalité de la culture irlandaise (qui inclut bien évidemment la culture nord-irlandaise). A travers les tableaux, les reprises de chansons traditionnelles irlandaises, et les quelques intermèdes dont nous ont gratifiés les danseurs et les musiciens de la troupe, ce dernier spectacle vivant du festival de Carthage s'est déroulé de la plus belle des manières.