L'organisation Reporters sans frontières (RSF) s’interroge sur «les vrais raisons de l'arrestation de jeunes artistes, travaillant sur un documentaire engagé».
Nejib Abidi et Abdallah Yahya, cinéastes, Yahya Dridi, ingénieur du son, Slim Abida, compositeur et jazzman, Mahmoud Ayed, pianiste, et Skander Ben Abid, clarinettiste, ont été arrêtés au domicile de Nejib Abidi situé au centre ville de Tunis, tard dans la nuit du vendredi 20 septembre. Officiellement, les quatre personnes ont été arrêtées pour consommation de stupéfiants. Or RSF s’étonne que quatre disques durs contenant les rushs filmés par les documentaristes appartenant à Nejib Abidi et Abdallah Yahya aient été confisqués par les agents de l’ordre lors de la perquisition. De plus, cela n’a fait l’objet d’aucun procès-verbal. Les prévenus ont été envoyés à la prison de Bouchoucha. Quatre d’entre eux ont été relâchés à l’issue de la période légale de garde à vue, mais Yahya Dridi, Abdallah Yahya, Slim Abida et Mahmoud Ayed demeurent en détention préventive, à la prison de la Mornaguia. «Somme-nous là face à un procès politiques, déguisé en accusation de consommation de stupéfiants, simple excuse pour couper l’herbe sous les pieds des artistes, libres penseurs et activistes politiques?», se demandent les parents et amis des prévenus. Y. N. M. |