La veille du nouvel an, Mohamed Farid Ben Tanfous, directeur général de l'ATB a offert une petite réception aux artistes ayant séjourné, en mai dernier, aux Etats-Unis, grâce au coup de pouce de sa banque.

Par Zohra Abid

Après les heures du bureau, le premier responsable de la banque mécène a consacré deux petites heures aux artistes ayant honoré leur pays dans les hauts lieux d'art et de culture à New York.

Art et argent font bon ménage

Nous sommes à la direction du siège de la banque au 9e étage. Les couloirs ressemblent à une galerie d'art. Les murs tapissés de tableaux signés par de grands artistes témoignent de l'intérêt que portent les locataires des lieux à l'art pictural.
Dans son mot de bienvenue, M. Ben Tanfous a félicité les artistes qui sont, selon lui, «un exemple à suivre». Il a ajouté que l'ATB continuera à apporter son aide à tous les artistes et les créateurs. «Si des Tunisiens ont de bons projets, dans les domaines de la technologie, de l'économie, de la musique et de la peinture, la banque sera toujours au rendez-vous, à leur côté, pour les soutenir», a-t-il annoncé.

L'art investit l'espace de la banque.

M. Ben Tanfous, qui était entouré d'une pléiade d'artistes plasticiens, ainsi que des cadres de l'ATB, croit en l'art et il était si fier d'être derrière la réussite de nos jeunes artistes qui se sont distingués aux Etats-Unis.

A la fin de la réception, les artistes ont expliqué leur démarche à M. Ben Tanfous, qui s'y connait aussi en arts plastiques. Devant chaque œuvre, il prend son temps pour admirer, pour discuter avec les créateurs sur ce qu'ils font de beau, d'inventif, de rebelle, de fou et de visionnaire. Ce qu'ils essayent de raconter en matières, en formes et en couleurs.

Un challenge réussi

De retour des USA, les artistes étaient aux anges. Ils avaient tous des choses à raconter : des anecdotes, des rencontres, des surprises... Il s'agit des chanteuses Sonia Mbarek et Emel Mathlouthi, des chorégraphes Radhouane El Meddeb et Syhem Belkhodja, des cinéastes Moufida Tlatli, Raja Amari et Hinde Boujemaa, et de nombreux peintres, notamment le calligraffeur El Seed, qui ont participé, du 2 au 26 mai, au World Nomads Tunisia, un festival qui rend chaque année hommage à un pays francophone, organisé par le French Institute Alliance Française (Fiaf), premier centre culturel français à New York.

Les artistes contents d'être pris en main.

A les croire, les retombées étaient bonnes. Des liens ont été tissés et certains de nos artistes plasticiens faisaient parler d'eux au pays de l'oncle Sam. «L'expérience était couronnée de succès. Trois de nos artistes ont été déjà contactés par le White Museum d'art contemporain de New York pour que l'une de leurs œuvres soit sur les cimaises de cet espace mythique. C'est un vrai Challenge. Ce sont Hela Ammar, Wassim Ghozlani et Rim Tmimi», a confié à Kapitalis la commissaire des arts visuels Leïla Souissi. Et d'enchainer : «Nous devons cette réussite certes au choix des artistes, mais aussi et surtout à la banque mécène. C'est une première de cette importance. Sans son appui financier, il nous aurait été impossible de participer à ce festival qui a rendu hommage à nos artistes».

Culturellement vôtre

En plus de l'ATB, Leïla Souissi pense aussi à d'autres hommes et femmes qui croient en l'art et la culture et ont rendu cette aventure possible. «Sans eux, nous ne pourrons pas promouvoir nos talents. Je citerai les groupes Kilani, Bayahi, Ben Yedder et autres qui préfèrent agir dans l'anonymat. Sans argent, nous ne pouvons rien faire», dit-elle.

Les couloirs de la banque, une varie galerie de peinture. 

L'ATB, on le sait, a toujours été aux côtés des arts et des artistes. Son logo est un peu partout. Puisqu'elle est déjà partenaire officiel de l'Octobre musical, partenaire officiel du Festival du Rire, accompagne plusieurs manifestations notamment au Mad'Art et à El Teatro sans parler de son accompagnement de certaines pièces théâtrales.

Chaque année, la banque organise le Concours ATB Challenge. Il s'agit d'un rendez-vous annuel qui encourage les jeunes talents porteurs de projets dans plusieurs secteurs: art, sciences et technologies, management et initiative entrepreneuriale.

Et cerise sur le gâteau, la banque, qui est impliquée dans l'humanitaire et les sports, consacre aussi, chaque année, un prix littéraire pour enfants, «L'Arabe ATB Mustapha Azzouz Prix». Il s'agit d'un concours, destiné principalement à la promotion de la production culturelle et du livre pour enfants âgés entre 12 et 15 ans. La 5e édition, ouverte à tous les créateurs intéressés, a été lancée en septembre dernier. A vos plumes!

Illustration: Farid Ben Tanfous visitant l'exposition improvisée et discutant avec les artistes.