La cour d’appel du Kef (nord-ouest) a reporté au 5 février la délibération dans l’affaire de l’homme de théâtre Rejeb El-Mokri, condamné à un an de prison et 1.000 dinars d’amende pour détention et consommation de stupéfiants.
Plusieurs artistes, avocats et représentants de la société civile ont manifesté, aux côtés de la famille de Rejeb El-Mokri, mercredi 22 janvier 2014, devant la cour d’appel du Kef, pour exiger la libération de l’artiste. Parmi les slogans scandés: «Pour une justice indépendante»; «Art, liberté et dignité nationale»… En mai 2012, l’artiste avait été violemment agressé par des éléments extrémistes religieux et a dû être transporté à l’hôpital régional pour subir des soins d’urgence. Le ministère de la Culture avait alors publié un communiqué dans lequel il indique que «quelles que soient les causes de l’agression et quels que soient les résultats de l’enquête ouverte, le ministère condamne cet acte et met en garde contre les menaces qui pèsent sur les artistes et insiste sur la nécessité de respecter la liberté de création en tant que l’un des acquis de la révolution». Les amis et collègues de Rejeb El-Mokri, dont l’engagement contre les mouvements islamistes est un secret de polichinelle, mettent un lien entre cet engagement et les poursuites judiciaires engagées contre lui. Z. A. Illustration: Au Kef, le théâtre a toujours été un moyen de résistance à l'intégrisme religieux. |