L'histoire fascinante d'un tueur en série au coeur de la médina de Tunis sert de trame au dernier film tunisien ''Bab El Fella'', qui tranche aussi par son réalisme cruel.
Par Fawz Ben Ali
Bab El Fella, un des quartiers populaires de la Médina de Tunis, près du cimetière du Jellaz, est le sujet et le lieu même des événements du nouveau film tunisien, et tout premier de Moslah Kraïem.
''Bab El Fella'' est sorti le 7 avril dans les salles Al Hambra de la Marsa, Ciné Jamil à El-Menzah 6, le Parnasse et le Palace, au centre-ville de Tunis, et le Palace à Sousse.
Après de multiples collaborations, en tant que technicien, dans des films d'anthologie, comme ''Star Wars, la menace fantôme'', le réalisateur tunisien Moslah Kraïem s'est donc lancé dans un projet de long métrage, qui lui a valu de nombreuses années de travail et de lutte, notamment contre la censure, avant pouvoir enfin le concrétiser.
Ali Bennour (Gianni) sur une chaise roulante fait un retour sur le passé.
La distribution du film réunit une pléiade d'acteurs et d'actrices, notamment Ali Bennour, Dorra Zarrouk, Fathi Haddaoui, Younes El Ferhi, Fatma Ben Saïdane, Kabil Sayari. Ainsi que la célèbre et talentueuse actrice marocaine Noufissa Benchehida.
Les événements se déroulent entièrement à la Médina de Tunis, au quartier de Bab El Falla, d'où le choix du titre. Une fiction noire et dramatique tirée des faits relatés dans le vieux manuscrit d'un ancien propriétaire de salle de cinéma à Bab El Fella, l'Italien Gianni, interprété par Ali Bennour. En partant du manuscrit, Tarek, un curieux journaliste et un journaliste curieux, va tenter de déchiffrer l'énigme et d'éclaircir le mystère d'une série de meurtres commis il y a une vingtaine d'années dans ce quartier, et qui sont demeurés inexplicables même pour la police.
Dorra Zarrouk et Noufissa Benchehida.
Bien que l'histoire fascinante du tueur en série et des crimes énigmatiques constituent une bonne matière à fiction, on trouve également une touche réaliste dans ce film qui se manifeste à travers le tableau social que le réalisateur brosse de la vieille médina de Tunis, où se déploient, en toile de fond, des histoires d'amour, de mort mais aussi de cinéma.
