Une action de soutien vient d’être lancée par quatre salles de cinéma en réponse aux lois douteuses et aux arrestations arbitraires qui visent les jeunes de la révolution.
Un cycle de projections gratuites et ouvertes au public du film documentaire ‘‘Wled Ammar’’ (par allusion à Ammar 404, sobriquet par lequel les internautes tunisiens désignaient la censure d'Internet sous le régime de Ben Ali) est programmé dans les salles CinéMadart-Carthage (mercredi 21, jeudi 22 mai à 20h, et vendredi 23 mai à 15h et 20h), Amilcar-El Manar (mercredi 21, jeudi 22 et vendredi 23 mai à 16h); le Rio-Tunis (mercredi 21 et vendredi 23 mai à 18h30) et le 7e Art-Tunis (mercredi 21, jeudi 22, vendredi 23 mai à 18h30). Réalisé par Nasreddine Ben Maati, ‘‘Wled Ammar’’ raconte l’histoire de jeunes tunisiens prêts à changer le monde qui ont lutté dans le cyberespace contre la censure de Ben Ali. Leur mobilisation et leur influence sur les réseaux sociaux à partir de décembre 2010 ont suscité de grands espoirs. Le blogueur Azyz Amami, accusé récemment, avec son ami le photographe Sabri Ben Mlouka, de détention et consommation de cannabis, est l’une des figures phares de ce mouvement. Un an à peine après la révolution, le constat du désenchantement d'une partie de la jeunesse privée de ses aspirations à la liberté et la démocratie s’impose à tous. C’est en synergie avec cette action que le comité de soutien d’Azyz Amami organise, jeudi 22 mai à partir de 18h, une séance de projection de trois films dénonciateurs des violations des droits de l’Homme et des harcèlements policiers et judiciaires à l’encontre des jeunes activistes indépendants. Au programme : ‘‘Bazar’’ de Nejib Abidi, ‘‘Sab Rach’’ de Samir Harbaoui et ‘‘Un Retour’’ d’Abdallah Yahia. Le cycle de projections de ‘‘Wled Ammar’’ est une initiative d’un groupe d’opérateurs culturels et de salles de cinéma en réponse à la vague d’arrestation qui s’abat sur les jeunes activistes. I.B. (avec communiqué). |
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