La découverte a été faite de manière fortuite par un citoyen effectuant des travaux de terrassement dans le jardin de propriété privée dans la région de Guellala.

Adnane Louhichi, directeur général de l'Institut national du patrimoine (INP), a déclaré à l'agence Tap: «Nous envisageons de reconstituer entièrement et à l'identique cette tombe avec son mobilier funéraire afin d'en faire une exposition ad-hoc dans un premier temps au Musée Sidi Zitouni de Houmet Souk, à Djerba».

«Une exposition itinérante peut être aussi envisagée par la suite, avec de matériaux transportables», a-t-il ajouté.

Une équipe scientifique et technique de l'INP procède, depuis hier, aux travaux de relevé détaillé du monument funéraire et aux sondages de vérification sur le site, rapporte encore l’agence Tap.

Selon le descriptif de Sami Ben Tahar, chargé de recherches à l'INP, le monument funéraire est constitué d'un caveau en cul de four long de 1,50 mètre et large de 1,20 mètre auquel on accède par une baie obturée par une dalle en grès de forme quadrangulaire.

A l'intérieur, une banquette en fer à cheval est ménagée autour d’une auge profonde de 40cm.

Trois urnes cinéraires en verre remplies d'ossements humaines incinérés sont déposées sur cette banquette.

Les trois urnes sont en excellent état de conservation, ainsi que les autres objets retrouvés, précise Adnane Louhichi.

Le riche mobilier funéraire mis à jour à l'intérieur de la tombe a permis de la dater du II^e siècle après J.-C.

Parmi les éléments qui constituent le trousseau funéraire, on signale des lampes romaines, des lagynoi et des plats contenant des restes d'aliments sous forme d'ossements probablement de gallinacés.

Quelques grumeaux d'ocre rouge ont également été découverts sur la banquette ce qui révèle l'identité libyque des trépassés.

Grâce au microclimat exceptionnel, d'autres éléments sont bien conservés tels que le bois, les coquilles d’œuf et des fruits séchés.

I. B. (avec Tap).