Les recettes de la pièce ‘‘Une lettre à mon seigneur’’, mise en scène par Naoufel Azara et présentée hier à El Téatro, à Tunis, serviront à l’acquisition de fauteuils roulants en faveur des handicapés de la révolution.
Cette création s’inscrit dans le cadre de l’opération «Roulons pour des fauteuils roulants». Il s’agit d’une initiative lancée par El Teatro en faveur des handicapés des zones les plus touchées au cours de la révolution du 14 janvier.
La pièce produite par El Teatro passe en revue les derniers jours d’un despote ainsi que les jours qui ont suivi sa chute. Un épisode de l’histoire qui a commencé fragile et teint d’amertume a fini par mettre sur le tatami une dictature ainsi que don legs. Pas facile la transition ! Et il faut ce qu’il faut pour s’inscrire dans la liberté.
Selon le metteur en scène (et dramaturge): «La pièce a été écrite bien avant la révolution et même présentée en première, en juillet 2010». L’œuvre qui a été à peine retouchée, raconte l’histoire d’un roi qui incarne jusqu’à la folie le despotisme. Et l’histoire n’est qu’un éternel recommencement. Avec fuite et fin.
Après le silence et l’étouffement, l’éclatement de la rage, vient la vengeance et le roi n’a plus que ses jambes pour fuir le pays et le peuple…
Ont participé à cette pièce six comédiens: Zouheir Mbarek (le Roi). Dans le rôle du peuple, c'est une tribu de femmes qui amené le combat jusqu’à l’extrême: Sonia Dahmani, Houda Baccouche, Rim Kammoun, Thouraya Daabak, Faiza Riahi et Moufida Belguith.
Ceux qui ont raté la première, pourront aller ce soir ou demain à El Teatro.
De un, la pièce mérite d’être vue ; et de deux, rien, que pour la bonne cause, il faut y aller… à El Teatro à partir de 19h30.