Le comité conteste la décision du juge de prolonger la garde à vue de la cinéaste sans prendre en considération les arguments présentés par ses avocats à l’appui de leur demande de libération.

«Nous sommes également étonnés de la présence des renforts sécuritaires devant le tribunal, le 31 décembre 2014, jour du procès, alors qu’Ines Ben Othman est victime et non coupable», ont déploré les activistes de la société civile, en dénonçant ce qu’ils un acharnement judiciaire contre la jeune cinéaste et un règlement de compte avec son fiancé Walid Zarrouk, membre du Syndicat de la sécurité républicaine, connu pour ses déclarations acerbes, notamment contre la police du district de l’Ariana.

Syndicalistes, cinéastes, comédiens, artistes, militants des droits de l’homme se sont donc donné rendez-vous, mercredi 7 janvier 2015 à 9h pour soutenir Ines Ben Othman, détenue depuis le 19 décembre 2014, dans l’espoir de la voir libérée.

Rappelons que la cinéaste a été arrêtée, alors qu’elle s’était rendue au poste de police de la Cité Ennasr (gouvernorat de l’Ariana), pour porter plainte contre Asma Dridi, adjointe du chef du poste de police du quartier, qu’elle accuse de l’avoir insultée et harcelée sur les réseaux sociaux.

Elle est accusée d’«outrage à un agent de l’ordre dans l’exercice de ses fonctions».

Y. N. M.