L'écrivain et essayiste algérien Malek Alloula est décédé, mardi 17 février 2015, à Berlin, en Allemagne, à l'âge de 77 ans, des suites d'un cancer foudroyant.
L’écrivain, qui était en train d’apporter les dernières touches à un nouvel ouvrage, était en Allemagne, à l’invitation de l'Académie de Berlin. Malek Alloula est le frère du grand dramaturge Abdelkader Alloula, assassiné en 1994 par des extrémistes religieux, pendant la guerre civile en Algérie. Son ex-femme, l’écrivaine Assia Djebbar, membre de l'Académie Française, s'est éteinte, le mois dernier, à Paris. Né le 13 novembre 1937 à Oran, Malek Alloula est un écrivain de langue française qui poursuit des activités éditoriales à Paris depuis 1967. Il a fait ses études de lettres modernes à la faculté d’Alger, ensuite en Sorbonne à Paris, avec un sujet de thèse sur Denis Diderot et le XVIIIe siècle. Écrivain, critique littéraire et poète, il a présidé l’association qui a contribué à faire connaître l’œuvre de son frère assassiné. Parmi ses livres, on citera ‘‘Villes’’ (poèmes, 1069), ‘‘Villes et autres lieux’’ (poèmes, 1979), ‘‘Le Harem colonial, images d'un sous-érotisme’’ (essai illustré de photographies, 2001), ‘‘Rêveurs/Sépultures suivi de L'Exercice des sens’’ (poèmes, 1982), ‘‘Mesures du vent’’ (poèmes, 1984), ‘‘Les Festins de l'exil’’ (essai, 2003) et ‘‘L'Accès au corps’’ (poèmes, 2003). Abdellatif Ben Salem |
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