Le film ‘‘Timbuktu’’ du Mauritanien Abderrahmane Sissako a été récompensé de 7 trophées lors de la 4e cérémonie des César qui s'est tenue dans la soirée du vendredi 20 février 2015 au Théâtre du Châtelet à Paris.

Parmi les 7 César décernés à ‘‘Timbuktu’’, 3 sont revenus à de jeunes talents de chez nous : Nadia Ben Rachid, César du Meilleur Montage, Amine Bouhafa, César de la Meilleure musique originale, et Sofiane Fani, César de la Meilleure photographie.

Sofiane Fani, Amine Bouhafa et Nadia Ben Rachid recevant leur trophée.

Grâce à ses qualités artistiques exceptionnelles et son message universel, ‘‘Timbuktu’’ a séduit les critiques et le public.

«Dans une période d'exaspération des tensions entre communautés ethniques, sociales ou confessionnelles, le film d'Abderrahmane Sissako rappelle qu'aucune civilisation n'est à l'abri des dérives sectaires et que toute civilisation porte en elle les valeurs humanistes aptes à la construction d'une société de paix et de liberté où l'équilibre est rendu possible par le respect de la dignité de chacun», a déclaré Michaëlle Jean, secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, présente à la cérémonie des César.

‘‘Timbuktu’’ ou ‘‘Le Chagrin des oiseaux’’ est un film dramatique franco-mauritanien sorti en 2014. Il a été partiellement tourné à Oualata (Mauritanie).

Seul long métrage africain en compétition officielle au Festival de Cannes 2014, il a remporté le Prix du jury œcuménique et le Prix François-Chalais récompensant les valeurs du journalisme.

Le film raconte en 97 minutes le drame de la ville de Tombouctou au Mali où des islamistes extrémistes imposent la charia, bannissant la musique, le football, les cigarettes, procédant à des mariages forcés, persécutant les femmes et improvisant des tribunaux qui rendent des sentences injustes et absurdes.

Malgré la férocité de cette répression, la population résiste avec courage, souvent au nom d'une autre conception de l'islam.

Z. A.