Haifa Wahbi, Al Sissi et Caid Essebsi Lors d’un talk show au Caire, la chanteuse libanaise a comblé d’éloges le président égyptien Al-Sissi et exprimé le regret que les Tunisiens aient élu Caïd Essebsi.

C’est ce qu’a rapporté le site de la chaîne d’information saoudienne ‘‘Al-Arabiya’’. Haïfa Wahbi, invitée d’une émission de la chaîne MBC Masr, dimanche 5 avril 2015, a avoué qu’à la veille de la présidentielle tunisienne de novembre dernier, elle avait souhaité que les Tunisiens élisent «un homme comme Al-Sissi… mais ils ont fini par choisir un Béji Caïd Essebsi.»

En juin dernier, ajoute le site d’‘‘Al-Arabiya'', la Libanaise a été une des premières personnes à envoyer un message de félicitations à Abdelfattah Al-Sissi, à l’annonce du succès de ce dernier à la présidentielle égyptienne.

Ne contrôlant pas sa joie à cette occasion, Haïfa Wahbi en est arrivée, également, à balancer sur son compte Twitter: «Je ne peux pas expliquer ce que je ressens à l’instant où défilent sous mes yeux les résultats des élections et devant cette liesse du peuple égyptien et l’accueil qu’il a réservé à la victoire du président Abdelfattah Al-Sissi. Toutes mes félicitations, donc, à la ‘‘Mère du monde’’. Je lui souhaite de tout cœur une nouvelle ère de sécurité et de stabilité.»

Au risque d’être taxé de sexisme, nous nous autorisons de dire que Haïfa Wahbi, cette dame que les magazines people ont, à plusieurs reprises, élue parmi les plus belles femmes du monde, a raté une occasion de se taire.

On peut accepter qu’une artiste, comme elle, puisse avoir un faible pour les uniformes militaires et les galons… mais qu’elle évite de s’aventurer sur le terrain de la comparaison Al-Sissi/Caïd Essebsi. Ce domaine-là est, normalement, réservé à un autre type de professionnels, c’est-à-dire à des femmes et des hommes qui n’ont pas besoin de soumettre aux bistouris de la chirurgie esthétique ou aux scalpels de la magie plastique pour pouvoir passer à la télévision et pour qu’on les écoute.

Mme Wahbi, contentez-vous d’être «belle» (?!), de chanter pour votre public votre «Wawa, wawa» … et laissez les peuples arabes faire leurs révolutions comme ils peuvent – c’est-à-dire sans l’avis des bimbos!

Marwan Chahla

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