Le prix Comar d'Or du roman tunisien a couronné ''Les Trois Graces'' d'Anouar Attia (pour la langue française) et ''Ettaliani'' de Chokri Mabkhout (pour la langue arabe).
Par Imed Bahri
Trois autres romanciers ont été primés: Jamel Jelassi pour ''Bey El Orbane'' (Prix spécial du jury pour le roman en langue arabe), Sami Mokaddem, pour ''Dix Neuf'' et Nebil Gueddiche pour ''Abbed Echams'' (Prix Découverte pour le roman en langues arabe et française).
Latifa Lakhdar, Rachid Ben Jemia, Mahmoud Babbou et Lotfi Haj Kacem.
Il convient de préciser que le jury a décidé de ne pas décerner, cette année, son Prix spécial pour le roman en langue française.
Ces prix ont été décernés au cours d'une soirée organisée, samedi soir, au Théâtre municipal de Tunis, en présence de la ministre de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, Latifa Lakhdar, des dirigeants du groupe El-Amen, notamment son fondateur Rachid Ben Yedder, Hakim Ben Yedder et Rachid Ben Jemia, président du conseil d'administration des assurances Comar et fondateur de ce prix qui est déjà à sa 19e édition.
Les jurys, présidée par Myriam Belkadhi (français) et Hayet Sayeb (arabe), et constitués de critiques littéraires et d'universitaires de renom, ont eu à examiner une quarantaine de romans publiés entre avril 2014 et avril 2015, 28 en arabe et 12 en français. Si la récolte est relativement bonne sur le plan quantitatif, la qualité littéraire est, encore une fois au rendez-vous.
Rachid Ben Yedder remet son prix à Jamel Jelassi.
Il y a eu, comme à chaque session, des confirmations comme celle d'Anouar Attia, qui a déjà eu le Comar d'Or, en 2002, pour ''Hayet ou la Passion d'Elles'', et des révélations, notamment celles, cette année, de Sami Mokaddem, diplômé en expertise comptable, auteur d'un thriller, ''Dix Neuf'', où la fiction est mêlée à des références historiques, mythologiques, artistiques et scientifiques, et Jamel Jelassi, auteur d'une fresque inspirée de l'histoire tunisienne, ''Bey El Orbane''.
Anouar Attia, lauréat du Comar d'Or du roman en langue française.
On remarquera cependant que les cinq lauréats de cette cuvée sont tous des hommes, la présence des femmes étant encore relativement timide dans le domaine de l'écriture romanesque.
Après la cérémonie officielle de distribution des prix, la soirée s'est poursuivie avec le «tarab» (bel canto) avec la chanteuse Leila Hjaiej, toujours aussi belle et rayonnante, qui a interprété des extraits du répertoire musical tunisien, notamment du malouf pour le grand bonheur des mélomanes.
Latifa Lakhdar remet le Comar d'Or à Chokri Mabkhout.
Et comme à l'accoutumée, les auteurs primés se sont pliés, dans les couloirs de la Bonbonnière de l'Avenue Habib Bourguiba, au rituel des interviews et des dédicaces.
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