La Première du film ‘‘Les Passionnés’’ (Moi, El Issaoui), documentaire de 52 minutes, écrit et réalisé par Walid Tayaa, aura lieu ce vendredi 30 avril, à 20h, au cinéma Alhambra, à la Marsa. Dans ce film, coproduit par Le 14 et Ulysson, Walid Tayaa met en lumière l’émotion et la ferveur soufie des disciples de la confrérie mystique des Issaouia de Tunis. Ferveur qui se traduit par la musique, le chant, la poésie, la danse, la transe et l’extase.
«Les Issaouis, tous âges confondus, célèbrent Allah dans l’allégresse. Loin de la fatalité et de la prostration, ils célèbrent ouvertement à travers nombre de disciplines artistiques autant la joie de vivre sa foi dans le monde des Hommes que l’ataraxie de la croyance divine», écrit l’auteur dans sa note d’intention. Qu’est-ce qui l’a poussé à s’intéresser à ce sujet : réponse du jeune réalisateur: «A Tunis, j’étais encore enfant lorsque j’accompagnais ma grand-mère pour assister à des cérémonies soufies. Depuis, j’ai toujours été fasciné et ébloui par la joie et la sérénité qui règnent pendant ces célébrations mystiques. Dieu est célébré dans la fête et la paix !»
Né à Tunis le 12 juillet 1976, Walid Tayaa fait des études de sociologie avant de se tourner vers le cinéma. Membre, dès son jeune âge, de la Fédération tunisienne des cinéastes amateurs (Ftca) et de la Fédération tunisienne des ciné-clubs (Ftcc), pépinières du cinéma tunisien, il réalise, en 2006, son premier court-métrage professionnel ‘‘Madame Bahja’’ (Tous les Cinémas du Monde, Cannes 2006). En 2009, il réalise son second court-métrage ‘‘Prestige’’ (Berlinale 2010) et son troisième ‘‘Vivre’’ (Grand Prix du 16e Festival du Cinéma Méditerranéen de Tétouan). Après ‘‘Les Passionnés’’, présenté en avant-première à Doc à Tunis 2010, il commence à travailler à son premier long-métrage, ‘‘Fataria’’, écrit dans le cadre de l’Atelier scénario de la Femis et à deux nouveaux courts-métrages: ‘‘Le temps d’un mariage’’ et ‘‘Les rides’’.
Y. M.