«Je voudrais dédier une chanson au peuple tunisien et à ses voisins», a lancé devant 2.500 spectateurs du Drôme marseillais Joan Baez. Et de battre la mesure sur une chanson de Ahmed Hamza.


Fidèle à ses engagements pacifistes et anti-esclavagistes, la chanteuse américaine du folk, 70 ans, actuellement en tournée en France, a interprété le célèbre tube ‘‘Jari Ya hammouda’’ (en arabe dans le texte s’il vous plaît !) de feu Ahmed Hamza. Des youyous et un tonnerre d’applaudissements a enveloppée la célèbre salle du Drôme.
Accompagnée d’un seul musicien et de sa guitare, l’Américaine a chanté une heure trente durant les peuples qui aspirent à la liberté et à la démocratie. Elle a commencé par la Tunisie, qui a déclenché la vague et l’espoir dans le monde arabe, ensuite l’Egypte, l’Iran et toute la région prise en otage par des dictateurs indéboulonnables. Elle a interprété aussi ‘‘Le Partisan’’, une chanson de Leonard Cohen, ainsi que ‘‘Le temps des cerises’’ de Charles Trenet, et d’enchaîner avec ‘‘Suzanne’’ de Leonard Cohen. Et de chanter ensuite en espagnol ‘‘Gracias a la vida’’, avant de  dédier une nouvelle chanson spéciale à Obama. Baez a terminé son concert en interprétant ‘‘Le déserteur’’ de Boris Vian, texte qu’elle a chanté a cappella.