Aussitôt créé, le Syndicat tunisien libre des producteurs et organisateurs de spectacles (Stlpos) fait entendre sa voix en dénonçant avec fermeté les pratiques du ministère de la Culture dans ce domaine.
Dès l’annonce des programmes des Festivals de Carthage et de Hammamet, plutôt minimaliste cet été, le Stlpos est monté au créneau pour dénoncer «les méthodes de travail qui n’ont toujours pas changé et qui souffrent encore d’opacité», «le non respect du statut des professionnels, marginalisés par leur propre tutelle», «l’exclusion des producteurs locaux dument agréés au détriment d’agents et intermédiaires non résidents et ou étrangers, «l’engagement d’artistes en outrepassant leurs agents locaux», «l’encouragement et le soutien de producteurs et/ou organisateurs n’ayant pas acquitté leurs obligations et autres formalités administratives», «l’imprécision de l’annonce de certains concerts», «le grave précédent qu’implique la participation de représentants de divers syndicats dans les comités de sélections et d’approbation des artistes, puisque étant juges et parties, ils faussent la libre concurrence et rompent l’égalité avec leurs pairs.»
«La Tunisie a fait sa révolution au nom des libertés et de la dignité pour une société ouverte, démocratique et moderne», notent les producteurs de spectacles. Ils ajoutent: «Six mois plus tard, on constate que rien n’a changé, ni les personnes ni les méthodes, et que la relation entre les producteurs et les organisateurs de spectacles et le ministère de la Culture ne se résume, encore et toujours, qu’aux nombreuses formalités et autorisations ainsi qu’aux taxations des projets mis en place à titre privé.»